Et le Taï chi dans tout çà ...
Les vertus santé du taï-chi
Sophie Lavent
Femme Actuelle - lundi 19 octobre 2015
Le taï-chi, quèsaco?
Le taï-chi est une discipline corporelle dite "active" qui allie la maîtrise de la respiration avec
la réalisation de mouvements circulaires dans un ordre bien établi. Ces différents exercices
visent à favoriser la souplesse tout en renforçant, en douceur, le système ostéo-articulaire, la
fonction cardio-vasculaire et le système nerveux des pratiquants. Mais au-delà de la pratique
physique, le taï-chi possède également une dimension spirituelle très importante, qui aide les
adeptes à apaiser leurs tensions intellectuelles. La méditation et la concentration sont deux
paramètres essentiels de cet art martial, puisqu’ils favorisent à la fois la mémoire et la vivacité
de l’esprit.
À qui s’adresse le taï-chi ?
Cet art martial séculaire peut être pratiqué dès l’âge de 6 ans et jusqu’à un âge très avancé. Ce
n’est d’ailleurs pas un hasard si des milliers de Chinois à la retraite pratiquent
quotidiennement cette gymnastique. Le travail musculaire et articulaire réalisé avec une
extrême douceur est accessible même aux moins sportifs. Mais pour obtenir des résultats en
termes de souplesse, de souffle, de mémoire ou de concentration, le taï-chi requiert une
pratique régulière.
Quelles sont les indications santé du taï-chi ?
Les adeptes vous diront que le taï-chi sert à atténuer de nombreux maux :
• la perte d’équilibre chez les personnes âgées ;
• les troubles du sommeil ;
• l’hypertension ;
• les maladies cardio-vasculaires ; les états dépressifs ;
• l’insuffisance pulmonaire ; l’insuffisance cardiaque ;
• les pertes de mémoire ; les lombalgies ;
• l’arthrite rhumatoïde ;
• l’arthrose du genou…
Si elle bénéficie de nombreuses indications, la pratique du taï-chi ne se substitue pas à la thérapie médicale, mais elle s’inscrit dans le processus comme un complément.
Les différents types de taï-chi
Vous ne le saviez peut-être pas, mais il existe plusieurs formes de taï-chi. En Chine, on
dénombre cinq grands courants traditionnels parmi lesquels figurent les trois écoles suivantes
• l’école Chen : fondée au début du xviie siècle par Chen Wanting, cette école privilégie
davantage les techniques de défense traditionnelles plutôt que l’approche intérieure ;
les mouvements associent l’explosion de la force interne et une fluidité du geste ;
l’école Yang : dérivée de l’école Chen, cette école, créée par Yang Luchan, se
caractérise par des mouvements de plus grande amplitude ; elle est plus représentée en
Occident que sa consoeur ;
• l’école Wu : imaginée par Wu Jian Quan, cette école se distingue par ses mouvements
plus étroits qui requièrent l’adoption d’un angle oblique pour les exécuter.
En fonction des différentes écoles, le nombre de mouvements accomplis au cours d’un même
enchaînement peut varier de 24 à 108.
Comment se pratique le taï-chi ?
Les séances de taï-chi peuvent être suivies individuellement ou en groupe. Généralement
pratiqués une fois par semaine, ces cours sont souvent dispensés par des associations
spécialisées. Le taï-chi ne nécessite aucun équipement particulier. Il suffit de prévoir des
vêtements suffisamment confortables et amples pour pouvoir réaliser des mouvements sans
entrave. En règle générale, les séances de taï-chi débutent par une phase d’échauffement et
d’assouplissement musculaire. Les enchaînements appris lors du cours précédent sont alors
exécutés avant qu’une nouvelle phase d’apprentissage intervienne. Les mouvements sont
réitérés à plusieurs reprises afin que les pratiquants puissent les mémoriser. Une fois que cette
étape est achevée, l’enchaînement est réalisé dans sa globalité, c’est-à-dire les anciens
mouvements associés au nouvel apprentissage. En moyenne, un cours de taï-chi dure une
heure.